La prostate un mal très masculin

Définition

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin, située sous la vessie, qui traverse le canal de l’urètre. Sa principale fonction est de sécréter du liquide séminal, essentiel à la bonne santé des spermatozoïdes et à la fertilité de l’homme.

Très petite chez l’enfant, elle se développe à l’âge de la puberté pour atteindre un poids d’environ 20 grammes, puis connaît une seconde période de croissance après 60 ans. C’est à ce moment là que certains hommes rencontrent des troubles de la prostate, comme l’adénome de la prostate (ou hypertrophie bénigne de la prostate) ou le cancer de la prostate. Un autre trouble de la prostate, la prostatite, intervient quant à lui sur des hommes jeunes dans la majorité des cas.

Causes

L’hypertrophie de la prostate résulte d’une augmentation excessive du volume de la glande, liée au vieillissement ou à une modification hormonale affectant les tissus de la prostate.
Celle-ci exerce une pression sur la vessie et l’urètre, et empêche ainsi l’urine de s’évacuer correctement. L’hypertrophie de la prostate touche actuellement un homme de plus de 60 ans sur deux, et 90% des hommes de plus de 80 ans.

La prostatite est une inflammation bactérienne de la prostate, qui peut être aigüe (c’est-à-dire soudaine) ou chronique.
La contamination peut être d’origine sexuelle (notamment par chlamydiae ou mycoplasmes), intestinale (bactérie du type E-coli) ou intervenir à la suite d’examens médicaux (biopsie de la prostate, fibroscopie, sondage urétral,etc.). Cette infection qui touche principalement les hommes jeunes est fréquente : elle représente 2 millions de consultations chaque année en France et.

Si les causes du cancer de la prostate sont plus mystérieuses, les spécialistes mentionnent aujourd’hui quelques facteurs de risque identifiés comme l’âge (il touche dans 75% des cas des hommes de plus de 60 ans), une prédisposition génétique ou encore le régime alimentaire du patient et le tabagisme.
Premier cancer de l’homme en France, on recense 40 000 nouveaux cas par an.

Symptômes

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Le principal symptôme de l’hypertrophie de la prostate est la difficulté à uriner ressentie par le patient. Ces troubles de la miction se traduisent d’abord par des envies d’uriner fréquentes, un flux urinaire discontinu et éventuellement une sensation de ne pas avoir vidé sa vessie totalement.
Par la suite, le patient peut être sujet à des infections urinaires, souffrir de calculs vésicaux voire devenir incontinent.
À un stade plus avancé, on peut rencontrer une obstruction urinaire ainsi que des calculs rénaux, pouvant mener à une urémie.

La prostatite se manifeste elle aussi par des gênes urinaires et parfois par une présence de sang dans les urines ou dans le sperme.
Le patient peut également ressentir une grande fatigue accompagnée d’une forte fièvre et une douleur lors de l’éjaculation.
Cette infection qui se soigne facilement dans la plupart des cas doit être traitée à temps, faute de quoi le patient pourrait s’exposer à des complications.

Le cancer de la prostate provoque les mêmes symptômes que l’hypertrophie de la prostate et la prostatite : troubles urinaires ( envies fréquentes d’uriner, brûlures lors de la miction, rétention d’urines et présence de sang dans les urines) et/ou érectiles, ainsi que des douleurs possibles dans le bas du dos.

Diagnostic et solutions

L’hypertrophie de la prostate est diagnostiquée par un toucher rectal et une analyse des urines.
Cette pathologie peut être traitée au moyen de médicaments, ou par une ablation d’une partie de la prostate. Il s’agit d’un acte chirurgical couramment pratiqué : le spécialiste introduit dans l’urètre un résecteur qui va envoyer un un courant électrique ou une fibre laser.
L’hypertrophie de la prostate ne nécessite donc pas d’incision interne.

Pour la prostatite, le médecin va établir un diagnostic basé sur l’étude des symptômes, un toucher rectal, un ECBU, voire un prélèvement urétral et une spermoculture.
Il prescrira ensuite un traitement antibiotique à base de fluoroquinolone d’une durée de 2 à 4 semaines, couplé à un contrôle urinaire au bout de quelques jours de traitement afin de s’assurer de son efficacité sur les germes.
Dans le cas d’une prostatite chronique, le traitement est plus long et peut être associé à des anti-inflammatoires ou des alpha-bloquants.

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne des tissus de la prostate, et est à ce titre diagnostiqué par toucher rectal, associé à une prise de sang visant à contrôler le niveau d’antigènes spécifiques de la prostate (PSA) et à une biopsie. Certains médecins demandent également une échographie transrectale.
Le traitement dépend du stade auquel en est le cancer lorsqu’il est diagnostiqué, de la taille de la tumeur et de l’âge du patient : pour certains une surveillance des PSA et de l’évolution de la tumeur sera préconisée, pour d’autres une ablation de la prostate et des vésicules séminales voire une radiothérapie ou un traitement hormonal pourront être envisagés.
Dans le cas d’un cancer à un stade avancé et s’il y a des métastases, le spécialiste pourra pratiquer un autre type de chirurgie, l’orchiectomie, qui consiste à retirer les testicules pour priver les cellules cancéreuses de testostérone.
Une chimiothérapie peut également être indiquée dans certains cas.

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