Que faire en cas d’alopécie ?

Définition

Nous possédons entre 70 000 et 150 000 cheveux, dont la vie se décompose en trois cycles : la phase de croissance (dite anagène) qui s’étend sur 2 à 5 ans et concerne 85% de la chevelure, la phase de transition (catagène) qui ne dure que quelques semaines, et la phase télogène, pendant laquelle le cheveu ne pousse plus mais reste attaché au follicule pileux, avant de tomber.

Lorsqu’un cheveu meurt, un autre prend sa place en phase anagène, et ainsi de suite. Le cycle capillaire se répète théoriquement 25 fois au long de l’existence.

S’il est tout à fait normal de perdre entre 50 et 100 cheveux par jour, voire 150 au moment des changements de saison, on considère en revanche qu’une chute de plus de 100 cheveux par jour pendant deux mois nécessite une consultation.

Causes

chauve

> 30 % des hommes de plus de 30 ans

> 50 % des hommes de plus de 50 ans

> 80 % des hommes de plus de 70 ans

L’alopécie (terme médical désignant une chute de cheveux sévère) peut avoir plusieurs causes, selon le sexe du patient, son âge, un possible bouleversement hormonal ou encore son alimentation. Certains traitements médicaux ou des carences en fer, vitamine B2, zinc ou silicium peuvent également être à l’origine d’une chute de cheveux excessive.

Il existe plusieurs types d’alopécies : les plus courantes sont qualifiées de “diffuses”, il s’agit de l’alopécie androgénétique, et de l’effluvium télogène.

L’alopécie androgénétique est générée par une hormone, la dihydrotestostérone, et se traduit par une diminution du volume de la chevelure, voire une calvitie. Elle touche 70% des hommes mais concerne également de plus en plus de femmes.

L’effluvium télogène peut intervenir lors des changements de saison, après une grossesse, une prise de médicaments prolongée, une forte fièvre ou un régime amaigrissant.

Une chute de cheveux très brutale, l’effluvium anagène, est quant à elle la conséquence directe d’une chimiothérapie : les produits toxiques destinés à tuer les cellules cancéreuses s’attaquent également aux cellules saines, dont celles qui permettent aux cheveux de pousser.

Symptômes

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25% des futurs chauves, commence à l’être avant l’âge de 21 ans.

L’alopécie androgénétique se traduit chez l’homme par un creusement au niveau du front, des golfes et sur l’arrière du crâne.
Chez la femme, on observe en premier lieu un affinement des cheveux, une diminution de leur densité sur l’ensemble de la tête et parfois particulièrement au niveau de la raie médiane, puis leur chute, qui peut être lente ou soudaine.

Les symptômes de l’effluvium télogène sont quelque peu différents, puisqu’ils concernent directement l’ensemble de la chevelure. Cette chute de cheveux soudaine et passagère intervient le plus souvent lors des changements de saison, notamment à l’automne, et peut durer trois mois. Pour des raisons encore inconnues, elle toucherait davantage les femmes.

Enfin, l’effluvium anagène, causé par les traitements de chimiothérapie, se manifeste différemment d’une personne à une autre : la perte de cheveux peut être lente ou rapide, partielle ou totale, selon le protocole de chimiothérapie mis en place et la résistance du patient.

Diagnostic et solutions

L’alopécie androgénétique masculine
Si certains hommes composent avec leur calvitie, d’autres souhaitent y remédier. Deux solutions sont alors envisageables : le traitement médical ou la greffe capillaire.

Les médicaments prescrits ont pour rôle celui de stimuler la pousse des cheveux en phase anagène et retardent leur chute. On observe une amélioration de la situation 6 à 12 mois après le début du traitement, qui doit être pris à vie puisqu’il n’en existe pas actuellement qui permette d’éradiquer définitivement ce trouble.

Les greffes capillaires, ou implants, consistent à prélever de petits morceaux de peau dotés de cheveux pour les greffer sur les parties chauves.
Une technique quelque peu coûteuse qui donne néanmoins d’excellents résultats lorsqu’elle est réalisée par un professionnel confirmé.

L’alopécie androgénétique féminine
Généralement réversible, l’alopécie androgénétique féminine peut elle aussi être traitée par médicaments. Après un examen général, le spécialiste sera en mesure de définir l’origine de la chute de cheveux, et administrera le traitement ad hoc, selon que les causes sont hormonales (l’alopécie féminine intervient souvent après une grossesse et au moment de la ménopause) ou non.
Une greffe est également envisageable pour les cas les plus sévères.

L’effluvium télogène pouvant être causé par des facteurs aussi multiples que variés, le médecin cherchera avant tout à définir son origine précise pour prescrire le traitement le plus adapté. Une prise de sang suffit généralement à identifier la ou les causes de ce trouble. Dans la grande majorité des cas, un traitement à base de vitamine B ou d’oligo-éléments suffit. Dans les cas plus complexes, liés à un régime draconien ou à une dépression par exemple, le médecin peut vous orienter vers un psychothérapeute.

L’effluvium anagène ne nécessite pas de diagnostic particulier dans la mesure où il est annoncé à l’avance par le médecin qui encadre la chimiothérapie. Il peut cependant être minimisé par le port d’un casque réfrigérant (ou réfrigéré), une sorte de bonnet froid diminuant l’afflux sanguin et – par conséquent – la quantité de produit toxique responsable de la chute des cheveux, compatible avec certains types de cancer et protocoles de chimiothérapie. Dans les cas ou le port du casque réfrigérant n’est pas envisageable, certains patients préfèrent anticiper la chute de leurs cheveux en se rasant la tête, d’autres préféreront choisir de porter une perruque : l’essentiel est de trouver la solution qui vous correspond le mieux, en ne perdant pas de vue que vos cheveux repousseront quelques semaines seulement après l’arrêt du traitement.

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